Parce qu’à la fin du XIIème et début XIIIème, avec le retour de la haute aristocratie, celui-ci lui confie un certain nombre de charges, mais comme il se méfie d’elle, le contenu de la charge va être vidé de sa substance. Et un trait qui va perdurer jusqu’à Louis XIV c’est la méfiance que la majorité des rois de France a manifesté à l’égard de la haute aristocratie.
Les charges vont être confiées à la plus haute aristocratie, qui a regagné l’entourage royale. Tant que le roi était faiblard, ils sont partis, mais quand le roi est redevenu fort, tout le monde est revenu. La royauté ne peut pas faire autrement que de les accueillir, de plus parmi l’aristocratie, il y a des membres de la famille royale.
Que ce soit la charge de sénéchal qui s’occupe de la guerre et de la justice, que ce soit la charge de chambrier, qui s’occupe de surveiller la chambre royale, ou bouteiller qui s’occupe des bouteilles royales. Tous ces noms sont honorifiques, l’aristocratie est satisfaite et le roi est rassuré.
Si quelques uns font parti du conseil du roi, leur influence décline, car ils ne sont pas compétents. On arrive à un moment où le roi va supprimer ces charges. Le seul qui va résister c’est le connétable, il sera maintenu et exercera son autorité sur les maréchaux, qui prendront de plus en plus d’importance dans l’histoire militaire.
Le connétable aura autorité sur l’amiral, qui devient le chef de la marine royale, qui est créé par le roi Philippe Auguste, dès le XIIIème siècle. A partir du milieu du XIII, le domaine royale qui s’étend à des provinces maritimes, le roi va accroître la flotte te les pouvoirs de l’amiral. On a un déclin, par le développement des officiers ordinaires.
Les officiers ordinaires
On en trouve certains qui n’exerceront que des taches domestiques et d’autres qui vont exercer des fonctions qui concernent le gouvernement. On s’intéressera aux officiers qui exercent des fonctions concernant le gouvernement.
Les maîtres de requêtes
Toutes requêtes (placets) sont liées au développement de la justice et aussi à l’idée que toute justice émane du roi. Ce que l’on constate c’est que ces maîtres de requête qui porte le titre de maître c’est-à-dire magister, viennent des clercs que les rois depuis Saint Louis avait attaché à leur personne pour recevoir les plaintes, les requêtes de n’importe quel particuliers, et comme à cet époque n’importe quel particuliers peut faire un placet, le roi a donc demandé que ces particuliers s’adressent à ses clercs, qui étaient attachés à sa personne et qui jouaient le rôle d’intermédiaire entre le justiciable et le roi. On leur avait donné à l’origine le nom de « clerc poursuivant le roi », il faut attendre le XIVème siècle, pour qu’on leur donne le titre de maître de requête et ce que l’on constate c’est que leur fonction s’affirme, ainsi que leur nombre, au fur et à mesure que s’accroissent les questions portées à la connaissance du roi.
Du coup le même phénomène se constate en ce qui concerne les attributions de ses personnages, dans un premier temps, au XIIIème siècle, ces officiers tranchaient eux-mêmes les petites affaires pour ne pas déranger le roi, mais dans un deuxième temps, avec la multiplication et la complexité de celle-ci le roi va leur confier le pouvoir de statuer eux-mêmes sur un certains nombres de requêtes. Le roi finit par les attacher à son conseil en qualité de rapporteur et certains d’entre eux, dont le roi a décelé des qualités exceptionnelles, leur seront confiés des missions extraordinaires dans le royaume, lorsque le roi en ressentira la nécessité, c’est ainsi qu’à la fin du XV, début XVIème siècle, le roi envoi dans son royaume un certains nombres de ses officiers en tournée d’inspection pour y recevoir les plaintes des particuliers, c’est ce qu’on appelait les chevauchés des maîtres de requête.
Les notaires, secrétaires
Là aussi, l’institution des notaires n’est pas nouvelle, il existait par conséquent, ce que l’on appelait des scribes, qui étaient attachés au service des écritures, qui rédigeaient des actes royaux, bien entendu sous la direction de cette officier, qui est le chancelier et qui donc prennent des notes, et parce qu’ils en prennent en latin notariés, on les appelé des notaires. Au XIIIème et XIVème siècle, avec la multiplication des tâches, il a fallu procéder à la diversification des notaires.
Certains ont été choisis par le Roi et ils sont à ce moment là nommés, ils sont payés par le Roi et par conséquent ils sont sous l’autorité exclusive du roi, et ils sont mis parce que le roi le veut à la disposition du chancelier.
D’autres notaires, vont être mis au service des maîtres de requête, qui eux aussi ont besoin de notaires et puis enfin, certains vont être rattachés au service personnel (privé) du roi. Ceux qui sont attachés au service personnel du roi, ils ont pour tâche de rédiger la correspondance privée du roi. Sur ces lettres, le roi appose son sceau personnel, d’où le nom que le roi a donné à ses personnages, « mes clercs du secret », qui sont devenus des secrétaires. (Réf : au meuble le secrétaire, qui doit avoir un tiroir caché).
Comme ces clercs du secret étaient obligés de suivre le roi dans tous ses déplacements, on va les appeler les notaires secrétaires du roi, puis on va les appeler les secrétaires du roi, et eux aussi comme ils sont en permanence autour du souverain, ils vont finir par assister au conseil, tenir les registres ; et bientôt une spécialisation va avoir lieu. Par exemple certains vont se spécialiser dans les finances, dans les paiements royaux et bientôt ces personnages vont obtenir le monopole de l’expédition de ces lettres de finances, ce qui fait qu’en raison de l’élargissement de leur compétence et parce qu’ils étaient de plus en plus associer par le roi à la décision royale prise en conseil, et bien ils reçurent le nom de secrétaire d’état.
Les changements extrêmement important intervenus dans la maison du roi traduisent fort bien, le passage lent et progressif (3 siècles et demi) d’un gouvernement de type féodal à un gouvernement que l’on peut déjà appelé un gouvernement monarchique, c’est-à-dire encadré par des structure. Ces mutations, ces changements se retrouvent dans ce qui deviendra au XVIème et XVIIème siècle, le rouage essentiel de la monarchie, le conseil du roi, qui lui-même va se démultiplier