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Victime d’agression : comment faire valoir vos droits ?



Entre 2016 et 2018, 150 cas de vols qualifiés ont été enregistrés en France sur une proportion de 100 000 habitants. Ce taux dépasse de 50 fois celui relevé en Allemagne sur la même période. Fort heureusement, des dispositifs ont été mis en place afin de permettre aux victimes d’obtenir réparation. Voici donc quelques solutions en cas d’agression.

Quels sont vos droits après une agression ?

Les chiffres des agressions sont assez alarmants en France. En dehors de la répression instaurée par les autorités, des mesures sont prises pour atténuer le sentiment d’insécurité qui existe au sein de la population. Parmi elles, citons l’indemnisation par l’auteur des faits. Comme vous pouvez l’imaginer, il faut d’abord identifier le responsable de l’agression dans ce cas. Si l’auteur est connu, le montant des réparations est fixé selon le préjudice causé. Retenez que cette indemnisation est d’un coût minimal de 750 euros pour des blessures physiques.

Ainsi, comme l’explique Maître Hadrien Muller, vous pouvez prétendre à ce dédommagement en vous rapprochant d’un spécialiste en droit du dommage corporel. Il faut savoir que l’âge de la personne agressée influe généralement sur le coût des réparations. En effet, les victimes de moins de 15 ans peuvent obtenir des intérêts d’un montant de 75 000 euros. En outre, l’indemnisation par la Commission d’Indemnisation des Victimes d’Infractions (CIVI) est une compensation prévue lorsque l’auteur de l’agression n’est pas identifiable. Enfin, certains contrats d’assurance intègrent des modalités comme la « garantie des accidents de la vie ». Cette clause permet de dédommager les victimes en cas de préjudices physiques, matériels et même professionnels.

avocat en droit corporel

Comment accéder aux ressources juridiques pour obtenir de l’aide et du soutien ?

En dehors des dommages physiques, les agressions peuvent bouleverser le bien-être mental des victimes. La première étape pour bénéficier des ressources juridiques disponibles est de porter plainte auprès du commissariat le plus proche de votre zone de résidence. Il est également possible de vous rapprocher d’un centre de police à proximité du lieu de l’agression. Les autorités compétentes vont ensuite recueillir votre déposition avec toute la psychologie que requiert une telle situation.

Après cet entretien, un rapport d’enquête est réalisé et envoyé au bureau du procureur de la République. C’est ce juge qui va décider ou non de donner suite à votre plainte. Quelle que soit la décision du procureur, vous avez la possibilité de réclamer des dédommagements auprès de la CIVI. Ajoutons que parallèlement à la procédure judiciaire, vous pouvez recevoir un accompagnement psychologique dans les CAVAC (Centres d’Aide aux Victimes d’Actes Criminels). Le but de ces organismes est d’aider les victimes dans leur processus de récupération.

Comment documenter les preuves de l’agression ?

Que ce soit pour une agression physique ou morale, vous avez le droit d’obtenir des réparations. Pour ce faire, il est nécessaire de fournir les preuves de l’attaque. Dans ce sens, l’expertise médicale sera d’une grande utilité. En effet, elle permet de catégoriser les dommages causés. Cette évaluation médicale se fait dans un centre spécialisé et a donc une valeur légale dans un tribunal. Par ailleurs, si des témoins étaient présents au moment des faits, nous suggérons de les mettre à contribution pour étayer votre plainte. Les enquêteurs peuvent vous aider à vérifier si d’éventuelles caméras de surveillance sont situées dans la zone où s’est déroulée l’agression. Toutes ces preuves doivent être réunies dans un cadre juridique afin d’espérer une indemnisation juste.


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Auteur : Julie


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